Sortie des Carottes libérées n° 25

Dans un contexte de crise qui touche toute la société se tiendront fin janvier 2013 les élections aux chambres d’agriculture. C’est l’occasion de peser sur l’avenir des paysans et les politiques agricoles, à l’heure de la flambée des cours des céréales qui menacent les éleveurs, de la volatilité des prix qui fragilise la viticulture et les fruits et légumes, secteurs les plus touchés. La représentativité gagnée permet d’avoir les moyens de mener des actions de terrain, d’être présent dans les chambres départementales d’orientation agricole, de peser sur l’administration.

Les citoyens et consommateurs veulent un autre mode de développement agricole au service de la population et des générations futures. Car l’agriculture et l’alimentation sont des sujets de société trop importants pour les laisser entre les mains des seuls agriculteurs et de leurs alliés industriels. L’industrie s’est accaparé l’alimentation française, et l’agriculture chimique (et intensive) s’est imposée dans notre quotidien. La révolution verte du XXe siècle a mis en avant les lobbies de l’agroalimentaire, la concentration des centrales d’achat, l’uniformisation de notre alimentation et la suprématie technoscientifique.

Aujourd’hui, le métier de paysan est d’utilité publique, il nous revient de préserver nos biens communs (eau, air, terres nourricières) et de nourrir des alternatives au service du plus grand nombre : trois petites fermes valent mieux qu’une grande ! En tant que consom’acteurs, nous soutenons des circuits de commercialisation alternatifs qui assurent des revenus décents aux producteurs par la promotion de la coopération (marchés locaux, outils de transformation). Nous encourageons un soutien spécifique aux petites fermes et des aides (droits à paiement unique) conséquentes à l’agriculture biologique et aux zones défavorisées dans le cadre de la politique agricole commune pour 2013.

L'édito des Carottes libérées Consom'Solidaire